L’ONU CONDAMNE UNE ATTAQUE « LAMENTABLE » SUR DES CIVILS DANS L’EST DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Un membre de la brigade d’intervention monte la garde dans la région de Beni en RDC, où l’ONU a appuyé les FARDC au cours d’une opération (mars 2014). Photo : MONUSCO/Sylvain Liechti

15 aoû 2016

L’ONU CONDAMNE UNE ATTAQUE « LAMENTABLE » SUR DES CIVILS DANS L’EST DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

15 août 2016 – Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, s’est associé aujourd’hui à ses envoyés dans la région des Grands Lacs et la République démocratique du Congo (RDC) pour condamner énergiquement le meurtre de dizaines de civils au cours d’une attaque perpétrée dans la nuit du 13 au 14 août à Beni, qui se situe dans la région agitée de l’est du pays, où la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) et les autorités nationales ont désormais déployé leurs forces au lendemain de l’incident.

« Le Secrétaire général est consterné par le massacre d'au moins 36 civils perpétré ce samedi 13 août non loin du village de Rwangoma, dans la province du Nord‑Kivu de la RDC, par des membres présumés des Forces démocratiques alliées (ADF) », a rapporté son porte-parole dans une déclaration.

« [M. Ban] condamne dans les termes les plus forts cette dernière attaque dans le territoire de Beni où, depuis octobre 2014, des centaines de civils ont été tués par des membres présumés de l'ADF » , a poursuivi le porte-parole, présentant les condoléances du Secrétaire général aux familles des victimes et au Gouvernement de la RDC.

Dans la suite de sa déclaration, le Secrétaire général a demandé que les responsables soient traduits en justice. Il a rappelé que l’ONU était résolue à soutenir les autorités de la RDC dans leur action contre les groupes armés et pour l’impunité, conformément au mandat de la MONUSCO.

Plus tôt dans la journée, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, M. Saïd Djinnit, avait aussi fermement condamné l’attaque, la qualifiant de « massacre ».

« L’attaque d’une population vulnérable et innocente est inacceptable », a martelé M. Djinnit sur la Radio des Nations Unies.

« Nous engageons également la MONUSCO et les autorités de la RDC à renforcer leur coopération pour faire face au fléau des groupes armés dans l’est du pays en général et à Beni en particulier », a-t-il ajouté.

Au moins 36 personnes ont été tuées dans la nuit du 13 au 14 août. L’attaque aurait été menée par les ADF, un groupe rebelle d’affiliation ougandaise opérant principalement depuis l’est de la RDC.

Par ailleurs, dans un communiqué de presse publié plus tôt aujourd’hui, l’Envoyé spécial a observé que « [cette] attaque ne parviendra pas à affaiblir la détermination collective à neutraliser toutes les forces négatives qui continuent de répandre le chagrin et l’horreur dans l’est de la RDC ».

M. Djinnit a ajouté que l’attaque venait rappeler qu’il fallait d’urgence mettre en œuvre les engagements pris au titre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération (l’« Accord-cadre ») et des décisions prises à cette fin par les chefs d’État de la région.

Dans le communiqué de presse, l’Envoyé spécial s’est à nouveau dit prêt à continuer d’appuyer les activités menées pour mettre un terme au fléau que constituent les forces négatives dans la région, en coopération avec les représentants d’autres garants de l’Accord-cadre.

M. Djinnit a également présenté ses condoléances au Gouvernement et au peuple de la RDC pour ce terrible événement.

De son côté, la MONUSCO a fermement condamné la tuerie, la qualifiant d’acte de barbarie et notant que les rapports faisaient état de 31 victimes amenées jusqu’à la ville de Beni, tandis que 5 autres auraient été enterrées sur les lieux de l’attaque.

La MONUSCO, en coopération avec les forces armées nationales, connues sous leur acronyme FARDC, et la police nationale, ont déployé des forces à travers le territoire de Beni afin d’assurer la protection de la population et d’empêcher de futures attaques.

Des patrouilles conjointes sont en cours d’organisation et une délégation de hauts fonctionnaires de la MONUSCO était attendue à Beni aujourd’hui pour exprimer son soutien aux autorités nationales dans leur gestion de la situation.

Source : Centre d’actualités de l’ONU