La région des Grands Lacs peut être fière de sa diversité culturelle et humaine, y compris de ses abondantes ressources naturelles. La diversité interconnectée de cette région constitue l’un des fondements de son immense potentiel de croissance durable et inclusive.

Cependant, cette diversité continue d’être mise à l’épreuve par la menace persistante des tensions politiques et des divisions ethniques, souvent alimentées par les discours de haine.

Le discours de haine déchire les communautés, aggrave les inégalités et mine la cohésion sociale. Il crée des divisions, incite à la violence et compromet la paix au-delà des frontières.

Ce ne sont pas de simples propos offensants — c’est un terreau qui prépare le ciblage de personnes en raison de ce qu’elles sont.

Aujourd’hui, le défi est plus grand que jamais : amplifié par les réseaux sociaux, la haine se propage plus rapidement et plus largement qu’à tout autre moment de l’histoire.

Des voix influentes peuvent manipuler les espaces numériques pour propager la haine, approfondir les divisions et déshumaniser les autres — transformant ce qui devrait nous relier en armes destructrices.

Alors que la région vit un moment important de son histoire, notamment du fait des progrès en cours dans les processus de paix qui ravivent l’espoir d’une paix durable, nous devons affronter résolument toutes sortes de discours de haine afin de ne pas compromettre les efforts en cours et de préserver les acquis durement obtenus.

Le Bureau de l’Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs reconnaît la menace que représente le discours de haine, et poursuit donc son action aux côtés de la MONUSCO, des communautés, des partenaires et parties prenantes pour contrer ce fléau et promouvoir une culture de tolérance et de paix.

La campagne Mieux vivre ensemble nous invite toutes et tous à rejeter les mots qui blessent et divisent, et à adopter ceux qui rassemblent.

Nous tous, habitants de la région des Grands Lacs — de Kinshasa à Bujumbura, de Kampala à Nairobi, de Dar-es-Salaam à Luanda — devons unir nos voix contre la haine !

Les dirigeants politiques, les jeunes et les femmes, les médias, les créateurs de contenu sur les plateformes numériques : nous devons tous nous engager à combler les fossés et à promouvoir le dialogue. Nous devons remplacer la haine par la confiance !

Réaffirmons tous notre destinée commune en tant que peuples des Grands Lacs et citoyens du monde. Promouvons le dialogue, l’inclusion et une parole responsable, du niveau communautaire à l’échelle régionale. Unissons-nous par-delà les frontières, les générations, et les identités.

Mieux vivre ensemble n’est pas qu’un slogan – il s’agit là d’un impératif, qui doit se traduire en promesse et engagement. Honorons cette promesse et cet engagement.