Media Monitoring - OSESG-GL, 19 May 2015

19 mai 2015

Media Monitoring - OSESG-GL, 19 May 2015

D.R. CONGO


RDC: l'opposition rejette le dialogue politique proposé par Kabila

Source: Agence Belga

18 Mai 2015 - Une plate-forme de l'opposition congolaise a rejeté lundi le "dialogue politique" proposé par le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, y voyant une manoeuvre pour permettre au chef de l'Etat de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat.

"L'opposition politique congolaise ne trouve pas d'opportunité [à] un dialogue qui risque de nous entraîner dans un chemin de transition" et de déboucher vers un "glissement du calendrier électoral en violation de la Constitution", ont fait savoir dans une déclaration publique quelques dizaines d'opposants de divers partis, réunis à Kinshasa. La déclaration a été lue notamment au nom de dirigeants du Mouvement de libération du Congo (MLC) et de l'Union pour la Nation congolaise (UNC), deux des trois principales formations de l'opposition représentées à l'Assemblée nationale. Selon une source officielle et des représentants de l'opposition, un émissaire de M. Kabila a rencontré à plusieurs reprises début mai des dirigeants des principaux partis d'opposition pour leur faire part de la volonté du chef de l'État d'ouvrir avec eux un "dialogue politique" dont aucune des modalités n'a été précisée. Le climat politique en RDC est particulièrement tendu depuis quelques mois à l'approche d'échéances électorales importantes. M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter à la prochaine présidentielle prévue pour novembre 2016.

RDC : la classe politique étant divisée, le dialogue préconisé par le président Kabila ne pourrait pas se tenir (Analyse)

Source: Xinhua/MCN, via mediacongo.net

Kinshasa, 16 Mai 2015 - Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a accepté d'ouvrir un dialogue politique avec l'opposition alors que les grands partis politiques consultés restent divisés sur l'agenda de ces nouvelles négociations.

En 2013, Joseph Kabila avait convoqué des concertations nationales dans le but de rechercher la cohésion nationale, qui ont abouti, entre autres, à la formation d'un gouvernement d'union nationale, élargi fin 2014 à quelques membres de l’opposition.

"Ces nouvelles négociations ne risquent-elles pas de nous amener vers le même schéma de partage des postes ministériels, alors qu'il y a nécessité de préparer de manière consensuelle des élections libres et transparentes dans un climat apaisé" s'interroge un député national de l'opposition.

Pour l'heure, c'est le calendrier électoral global qui constitue le point de discorde majeur entre la Majorité présidentielle et l'opposition dans son ensemble.

D'où, le président Joseph Kabila a envoyé un émissaire dans les états-majors des principaux partis d'opposition, ainsi qu'auprès d’un Groupe parlementaire des Libéraux démocrates et socialistes, pour discuter de l'organisation d'un éventuel dialogue national.

Après les contacts préliminaires qu'il avait pris le 2 mai 2015 avec le secrétaire général de l'UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), Bruno Mavungu, le président de l'UNC (Union pour la Nation Congolaise), Vital Kamerhe, et la secrétaire générale du MLC (Mouvement de Libération du Congo), Eve Bazaiba, l' administrateur général de l'ANR (Agence Nationale des Renseignements), Kalev Mutond, a reçu cette semaine les mémorandums de ces trois partis de l'Opposition en rapport, disent- ils, avec "la crise politique née à la suite des élections présidentielle et législatives controversées de novembre 2011, dont la résolution devrait passer par un Dialogue national inclusif".

L'un de ces documents, celui de l'UDPS, réitère la demande d'Etienne Tshisekedi publié dans un communiqué, depuis Bruxelles, le 8 mai 2015.

"L'UDPS exhorte le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RDC et le Collège des envoyés spéciaux en RDC et dans la région des Grands Lacs, de jouer pleinement leur rôle diplomatique de médiation en prenant, de toute urgence les contacts avec les parties congolaises afin de définir le cadre d' organisation effective du dialogue dans un court délai", souligne le communiqué, qui juge la démarche de Joseph Kabila "de manoeuvres dilatoires visant à contourner les exigences constitutionnelles régissant les échéances électorales et à favoriser un éventuel glissement.."

Certes, la démarche de Joseph Kabila est diversement interprétée par la classe politique.

"Ce dialogue n'a pas véritablement sa raison d'être pour l' instant. Pourquoi faire un dialogue maintenant, parce que nous sortons de concertations nationales. Et tout le monde sait que ces concertations ont abouti à des résolutions, mais qui ne sont encore appliquées jusqu'aujourd'hui", estime José Makila, président du Groupe parlementaire des Libéraux démocrates et socialistes.

M. Makila "est contre le glissement du calendrier politique susceptible de permettre aux députés et au chef de l'Etat actuels de rester au pouvoir au-delà de leurs mandats".

"Nous devons aller aux élections pour sortir les députés provinciaux, les sénateurs et les gouverneurs. Par après on ira tous en 2016 pour élire le président de la République", a-t-il ajouté.

Un son de cloche un peu différent chez Mwenze Kongolo, le président du Parti Patriotique Kabiliste.

"Le dialogue national entre l'opposition et la majorité présidentielle doit aboutir à la tenue d'une table-ronde au format réduit pour ne discuter que du calendrier électoral global", affirme-t-il.

"Si nous allons parler avec le pouvoir, nous devons parler du calendrier. Tel qu'il est, il n'est pas réaliste. Nous avons fait une contre-proposition et c'est cette contre-proposition que nous voulons discuter. Si elle est mauvaise pour la population, on verra ce qu'on pourra faire", précise-t-il. Pour M. Kongolo, la table-ronde ne devrait pas être un lieu de partage du pouvoir entre l'opposition et la majorité et "devrait surtout éviter tout glissement pour le prolongement du mandat de l'actuel chef de l'Etat."

L'UDPS partage la même opinion. "Nous avons dit à M. Kabila que le respect de la Constitution reste de stricte application", indique Bruno Mavungu.

L'UNC de Vital Kamerhe exige la tenue de ce qu'elle appelle " vrai dialogue" et qui serait conforme à l'esprit de la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations Unies et de l'Accord-Cadre d'Addis-Abeba.

Ce que rejetterait la majorité présidentielle. Selon le porte-parole de la MP, Sébastien Luzanga Shamandevu, la démarche du chef de l'Etat est encourageante. "Joseph Kabila reste constant dans sa politique de la main tendue", renchérit M. Shamandevu, faisant allusion aux concertations nationales de 2013.

Il y a deux ans, cependant, plusieurs partis politiques de l'opposition, excepté l'UNC et l'UDPS, avaient pris part à ces concertations nationales tenues du 7 septembre au 5 octobre 2013.

Congo President Calls for National Dialogue Ahead of Elections

Source: Bloomberg

18 May 2015 - Congolese President Joseph Kabila called for a “national dialogue” to discuss creating an environment that will enable peaceful elections set to take place through 2016.

The Congolese electoral commission, the government, political parties, civil society groups and donors “all have a role in ensuring the proper execution of our electoral mandate,” Communication Minister Lambert Mende said in a statement e-mailed today.

“An active dialogue among these groups has been proposed by our government, and is being pursued at this time,” Mende said.

The Independent National Electoral Commission published an electoral calendar in February that reaffirmed the government’s commitment to free and fair elections, the ministry said.

UN hails launch of disarmament program in DR Congo

Source: Xinhua

The UN Mission in DR Congo (MONUSCO) has hailed the launch of the third phase of the national Disarmament, Demobilization and Reintegration program (DDR) in the Democratic Republic of Congo (DR Congo).

19 May 2015 - “We welcome the launch of the third phase of the DDR and we congratulate the Congolese government for this initiative. We want to promise them our support to execute the program across the country,” the deputy special representative of the UN secretary general in DR Congo David Gressly said in a statement over the weekend.

The third phase of the DDR national program was launched on Saturday in Kitona, a locality within the newly created Kongo central province.

It was launched by DR Congo’s national defense minister, with over 2,000 ex-combatants who are awaiting to be reintegrated, taking part in the process.

Another ceremony is scheduled to take place in Katanga province, to include ex-combatants in the province, the statement from the UN mission said.

“The launch of the program is a move in the right direction which will encourage other active combatants to surrender their arms and join the national DDR national program across the country,” Gressly said.

The third phase of the national DDR program which is expected to last for four years, is targeting about 12,000 combatants from different armed groups.

Insécurité à Beni: les nouvelles instructions aux Fardc

Source: Agence d'Information d'Afrique central

Par Laurent Essolomwa

18 Mai 2015 - Au regard du changement de stratégie du groupe rebelle ADF/Nalu qui s’en prend désormais directement à la population civile, les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) devront agir avec "fermeté" pour mettre fin totalement à ce climat d’insécurité.

Dans un communiqué officiel envoyé à la rédaction, le 17 mai, la primature a tenu à rappeler que la situation à Beni, dans l'est de la RDC, représente " les derniers soubresauts d’une rebellion en cours d’exctinction ". Aussi les ordres ont-ils été donnés à l’armée "de pourchasser les criminels de guerre des ADF/Nalu sans relâche et de les éliminer ". Les autorités congolaises durcissent leur position en renforçant les opérations militaires en cours. Mais elles mettent en garde toutes les personnes impliquées dans la recrudescence de cette insécurité dans la région de Beni. Les éventuels soutiens des rebelles auront également à rendre des comptes, peut-on lire sur le document officiel.

Face à la tension sociale, le gouvernement congolais a envoyé un message d’apaisement en direction des populations éplorées de Beni. "Aucun effort n’est économisé pour ramener la sécurité dans cette partie du territoire national ". Sans détour, la primature a réaffirmé toute sa préoccupation sur le sort des populations de Beni. Et, a indiqué la primature, tout sera fait pour garantir le retour de la paix dans cette région. "Le gouvernement exprime ses condoléances et sa solidarité aux familles des victimes".

L’économie locale à rude épreuve

Il est difficile d’imaginer l’impact du message de réconfort du gouvernement au moment où l’est de la RDC est de nouveau en train de sombrer dans la spirale de violence. Il n’est pas question de transiger sur une question de souveraineté nationale même si le gouvernement s'est dit toujours attaché aux valeurs de fraternité. Mais il se montre également "très déterminé à défendre l’intégrité du territoire ".

La crainte d’une dégradation de la situation à Beni et dans l'est du pays est prise très au sérieux. Après des journées ville morte de ces derniers jours pour des raisons humanitaires, les coordinations des sociétés civiles de Beni ont annoncé le week-end dernier la suspension du paiement des taxes par la population locale jusqu’à la fin de l’insécurité qui destabilise la région. Une mesure grave avec des graves répercussions sur l'économie locale. Pour rappel, le mouvement de journée ville morte a réussi en son temps à paralyser la cité d’Oïcha (chef lieu du territoire de Beni), la ville voisine de Butembo et la localité de Bunyatenge en territoire de Lubero.

Quant à la levée de l’opération ville morte, il s’agit d’une mesure provisoire arrêtée après une concertation et une analyse de la situation en début de week-end dernier. Cette décision vise surtout à permettre aux habitants de Beni de pouvoir se ravitailler en vivres pour venir en aide aux déplacés de guerre qui ont fui les grandes agglomérations.

La population locale est invitée à demeurer vigilante pour dénoncer tout mouvement suspect. Pour maintenir le niveau de vigilance à son niveau le plus élevé, la société civile a lancé l’action « Filimbi » qui consite à pousser la population locale à s’investir dans la recherche de la paix chaque jour à partir de 12 heures. Les croyants devront également prier pour cette région qui aspire plus que tout au retour d’une paix durable.

RDC/ Massacre de Beni : la société civile appelle au boycotte des taxes

Source: Xinhua

17 Mai 2015 - La société civile du territoire de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), vient de décréter la suspension de paiement des toutes les taxes par la population locale afin d'interpeller le gouvernement centrale à bien sécuriser la ville de Beni et sa population contre les massacres à répétition causés par les rebelles ougandais des ADF, indique une déclaration de la société civile.

Cette énième mesure intervient après quatre jours des journées ville-morte observées par la population du territoire de Beni dont le mot d'ordre a été lancé par la société civile de ce territoire. "La population de cet territoire va suspendre le paiement des taxes parce que nous sommes dans une situation des démunis", indique la société civile dans la déclaration.

"Après concertation et analyse de la situation ce vendredi 15 mai, il a été décidé de suspendre momentanément la série de ville- morte en vue de permettre à la population de se ravitailler en vivres pour venir au secours des déplacés qui ont fui les grandes agglomérations", a poursuit le texte.

Plusieurs personnes ont été tuées à la machette par les présumés rebelles ougandais des ADF dans cette partie de la province du Nord-Kivu. Les autorités militaires rd-congolaises ont promis de mettre fin à ce groupe rebelle.