Media Monitoring - OSESG-GL, 1 JULY 2015

1 juil 2015

Media Monitoring - OSESG-GL, 1 JULY 2015


DRC


RDC: découper pour gouverner

OPINION

Source: Jeune Afrique (France)

Par François Soudan

30 Juin 2015 - Pour ses détracteurs - et ils sont nombreux -, la cause est entendue: le nouveau découpage de la RDC en 26 provinces censé entrer en vigueur le 30 juin est une mauvaise action politique.

Précipitée, improvisée et par-dessus tout suspecte car destinée essentiellement à réduire, si ce n’est annihiler, l’influence grandissante d’une poignée de politiciens locaux – et, par conséquent, à y rétablir celle du président Kabila – dans cet État dans l’État qu’était devenue la plus riche de toutes : le Katanga. Diviser pour mieux régner, en quelque sorte, voilà à quoi se résumerait le démembrement de l’ex-Shaba de Mobutu en quatre baronnies distinctes. Développé non sans arguments dans les pages qui suivent, ce réquisitoire mérite cependant d’être fortement nuancé.

Techniquement, ce découpage n’est pas le premier. La RD Congo en a déjà connu quatre depuis 1924, passant de 4 à 6 provinces en 1935, à 21 en 1963, puis à 8 en 1966 et, enfin, à 11 « régions » en 1988 (qui reprirent le nom de « provinces » en 1997). La Conférence nationale souveraine du début des années 1990 avait même un moment caressé une option à… 46 provinces, avant de l’abandonner. À l’époque, comme lors de la commission constitutionnelle de Luluabourg, en 1964, sous la houlette du tandem Kasavubu-Tshombé, l’idée était la même qu’aujourd’Hui: déléguer le pouvoir décisionnel au pays profond et faciliter la participation des populations rurales à la gouvernance du pays.

Pas de surprise

Rien de très nouveau sous le soleil, donc. Encore moins d’effet de surprise : l’actuel découpage figure en toutes lettres dans la Constitution adoptée par référendum en décembre 2005, il y a près de dix ans, et les circonscriptions électorales des sénateurs élus en 2007 sont directement issues des 26 nouvelles provinces, lesquelles existent donc déjà de jure si ce n’est de facto.

Enfin, l’accélération du programme de décentralisation est l’une des recommandations clés de l’accord-cadre d’Addis-Abeba de février 2013, dont toute la classe politique congolaise réclame l’application. Quant au déficit d’infrastructures d’accueil pour les nouvelles autorités provinciales, c’est à la fois un problème réel et un faux problème. Lors du redécoupage du Kivu en trois entités il y a vingt-sept ans, la même question s’était posée, et le mouvement s’est, depuis, fait en marchant.

Reste l’argument de fond, celui qui veut que le Katanga et son très emblématique ex-gouverneur Moïse Katumbi soient la cible unique et inavouée de ce grand déménagement. Lequel, soit dit en passant, concerne d’autres poids lourds comme l’Équateur, la Province-Orientale, les deux Kasaïs et le Bandundu, sans pour autant déclencher les mêmes cris d’orfraie.

S’il n’est pas exclu, loin de là, que la mise en place du découpage serve les intérêts de ceux pour qui Katumbi tendait à devenir une sorte d’ovni incontrôlable – saisir les opportunités n’est pas la moindre des manœuvres en politique -, prétendre que le ver était dans le fruit dès l’origine ne résiste pas à l’examen des faits. En décembre 2005, lors du référendum constitutionnel approuvé par 84 % des Congolais et décisif pour l’adoption du projet des 26 provinces, Moïse Katumbi fut l’un des fervents propagandistes du « oui », et nul n’imaginait encore qu’il allait être, treize mois plus tard, élu gouverneur. Ici comme ailleurs, l’Histoire ne repasse jamais les mêmes plats…


Dialogue: les chances d’une médiation Internationale s’éloignent

ANALYSE

Source: Agence d'Information d'Afrique centrale

Dans son adresse à la nation diffusée lundi à la RTNC, Joseph Kabila a invité tous les Congolais à « s’inscrire dans la voie du règlement pacifique de toutes les divergences politiques conformément à la tradition congolaise de prévention, de gestion et de résolution des conflits ».

30 Juin 2015 - Comme d’aucuns l’attendaient, le chef de l’État a effectivement prononcé son discours à la nation à l’occasion de la célébration du cinquante-cinquième anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale. Le message de Joseph Kabila était diffusé lundi soir sur les antennes de la Radio télévision nationale congolaise (RTNC), juste à la veille du défilé militaire et civil qu’allait abriter la ville de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo central. L’occasion était donnée au chef de l’État de dresser une sorte de pré bilan de ses consultations initiées pendant près de trois semaines avec les forces politiques et sociales du pays.

En attendant l’issue desdites consultations qui se poursuivent encore dans le Congo profond par le biais des échanges que les gouverneurs des provinces ont avec leurs administrés, Joseph Kabila a, dans son speech, mis en relief le rejet par la population congolaise d’une médiation étrangère. Il s’est dégagé à la lumière des échanges que, dans leur écrasante majorité, les Congolais souhaitent à ce que le dialogue soit mené sans ingérence extérieure et qu’il soit de courte durée avec un nombre limité des participants, a-t-il fait savoir. Quant au contenu du dialogue, Joseph Kabila préfère rester ouvert étant entendu que d’autres matières non inscrites à l’ordre du jour des consultations telles que la reforme de la territoriale et l’installation de nouvelles provinces ont été au menu des discussions et ont reçu une large adhésion. Sans nul doute que ces deux matières s’inviteront également au dialogue au regard de l’intérêt leur porté par les différents interlocuteurs du chef de l’État.

Joseph Kabila a, par ailleurs, déclaré que très bientôt, il mettra fin aux consultations et qu’il prendra des dispositions qui s’imposent en vue de matérialiser la vision commune du peuple congolais tout en sauvegardant ce qui lui est chère, à savoir, la paix, la stabilité et l’unité du pays. Il espère qu’interpellées par ces nobles objectifs, les forces politiques et sociales dans leur diversité, y compris celles qui hésitent encore, répondront présentes à ce « moment historique » pour donner une chance à la jeune démocratie congolaise de se consolider davantage à travers la troisième expérience électorale que la RDC s’apprête à vivre.

Enumérant les obstacles qui entravent justement la tenue de cette troisième série d’élections générales au pays pour lesquels l’opposition, la majorité et la société civile s’attèleront à surmonter par le biais du dialogue, Joseph Kabila a indiqué qu’ils sont liés notamment au calendrier électoral global, au financement du processus électoral, à la participation au scrutin 2015 d’anciens mineurs et à l’impératif de la sécurisation des élections. Quant au financement des élections, il a précisé que l’organisation de ce scrutin est évaluée à environ 1 milliard de dollars américains, alors que le budget pour l’ensemble des besoins de l’Etat a été arrêté à 9 milliards USD.

D’où, a-t-il conclu, l’impératif du dialogue demeure un cadre idéal où la majorité, l’opposition et la société civile pourront lever des options consensuelles susceptibles de régler les défis majeurs du processus électoral en cours. Et d’ajouter: « Ne pas régler ces questions en temps voulu et de manière consensuelle, pourrait plonger le processus électoral dans l’impasse et créer, de ce fait, des malaises politiques de tout genre ».

Opposition: Etienne Tshisekedi se dit favorable au dialogue

ARTICLE

Source: Agence d'Informatinon d'Afrique central

Par Alain Diasso

À l’instar des êtres humains, a-t-il fait savoir dans un message publié à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance, la culture du dialogue est inscrite dans l’ADN de la RDC.

30 Juin 2015 - Se considérant toujours comme le président réellement élu au terme de la présidentielle de 2011, l’opposant Etienne Tshisekedi wa Mulumba est monté au créneau, à l’occasion de la célébration des 55 ans de l’indépendance nationale, pour s’adresser à ses compatriotes à travers un message élaboré depuis Bruxelles où il séjourne. Dans ce document, le Spinx de Limete réitère son penchant pour le dialogue qui, dit-il, est une « vieille tradition chez nous de régler les différends autour d’une table pour dégager un consensus qui permette à notre peuple de trouver la voie du salut ».

C’est depuis décembre 2011 qu’il a commencé à réclamer ce dialogue qui demeure, à ses yeux, comme la seule voie royale pour sortir le pays de l’impasse politique dans laquelle il est empêtré depuis la présidentielle organisée en cette année. Il estime avoir été empêché au terme de la présidentielle de 2011 qu’il affirme avoir remporté, d’exercer la noble tâche « d’ériger un État de droit démocratique, axé sur la bonne gouvernance en vue de réaliser une vraie justice, la sécurité physique et juridique, le progrès social et le bonheur de tous ». Les régimes qui se sont succédé en RDC ayant privilégié l’incurie et l’enrichissement illicite au profit d’une minorité, Etienne Tshisekedi nourrit l’ambition de tirer le pays et ses populations de l’extrême pauvreté. L’usurpation du pouvoir dont il fut victime en 2011 serait, d’après lui, la source de tous les maux que connait la RDC aujourd’hui. La solution, pour le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), passe par le règlement du contentieux électoral de 2011 et par la tenue d’un processus électoral consensuel dans le strict respect du délai constitutionnel.

D’où son appel pressant aux parties en présence, en l’occurrence la majorité et l’opposition, « de se retrouver rapidement sous la médiation internationale, conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et les Résolutions subséquentes du Conseil de sécurité de l’ONU en vue de se parler et de trouver ensemble une solution durable à l’actuelle crise politique ».

Loin d’être un aveu de faiblesse, il estime que sa prise de position favorable au dialogue est plutôt réfléchie et s’insère dans sa dynamique de combat. Celui-ci consiste, a-t-il indiqué, « à inverser la courbe des antivaleurs en vue de permettre à la RDC d’être réellement gouvernée et de jouer son rôle naturel de locomotive de l’Afrique ». Et il ajoute: « Si, de mauvaise foi ou en cas d’atermoiement funeste, le dialogue est encore retardé, je n’hésiterais pas à m’en remettre à vous pour qu’ensemble, nous puissions nous approprier notre destin commun ».

CIRGL: élection du Comité national des organisations de la Société Civile pour les Grands Lacs

ARTICLE

Source: DigitalCongo.net (http://www.digitalcongo.net/article/108168)

Par Raymond Okeseleke/MMC (ROL/PKF)

Kinshasa, 30 juin 2015 - Les acteurs de la société civile ont marqué une participation vivante témoignée lors de la clôture où la Déclaration finale et les recommandations ont prouvé la haute portée de la quintessence de l’Atelier de Dynamisation du Forum National de la Société civile de la CIRGL en RDC.

CIRGLVu leur rôle déterminant comme acteurs clés dans le processus de paix, de sécurité et développement dans les Grands Lacs, ils ont mis en place un Comité constitué de 5 membres. Les structures mises en place ont été appelées à fonctionner et être opérationnelle, fort des promesses et de soutien des efforts et appuis techniques et financiers de la part des partenaires de coopération. Cela, car le fonctionnement desdites structures est voulu non seulement en RDC, mais également dans tous les douze pays de la région des Grands-Lacs.

Lors de la clôture de l’Atelier, Mme Lies, chargée de programme de soutient à la Société Civile de la Monusco, a encourager les membres du Comité nationale élus au regard de nombreux défis qui les attendent. Le plus gros défis est de renforcer une coordination et une communication inclusives, pas seulement dans le pays mais aussi dans la région. C’est dans ce cadre qu’elle a réitéré le soutient de la Monusco à la nouvelle structure et promet le renforcement de la coordination avec un bureau spécialisé dont elle a fait mention.

Pour sa part, le coordonnateur national de la Cirgl, Baudouin Hamuli, a remercié les élus aux différentes responsabilités, d’autant plus qu’ils deviennent le bras technique de la Société Civile pour la Région des Grands-Lacs.

En effet, dès le début de leurs activités, ils seront à même de mettre en place une vision de stratégies et un programme d’actions du Forum nationale de la Cirgl de la RDC. Ils ont été considérés comme des interlocuteurs valables sur qui la Coordination nationale peut dorénavant compter pour relever le défi et faire participer activement la société civile dans les enjeux régionaux.

Dans les à-côtés, la représentante de l’Accord, Mme Marie-Chantal Kanyange, pour sa part, vu l’apport financier à l’atelier, a exprimé sa satisfaction et rec