LES DIRIGEANTS DE LA RÉGION DES GRANDS LACS SE RÉUNISSENT À NAIROBI ET FONT DE NOUVELLES PROPOSITIONS POUR FAIRE FACE AUX MENACES CONTRE LA SÉCURITÉ DANS LA RÉGION

10 fév 2017

LES DIRIGEANTS DE LA RÉGION DES GRANDS LACS SE RÉUNISSENT À NAIROBI ET FONT DE NOUVELLES PROPOSITIONS POUR FAIRE FACE AUX MENACES CONTRE LA SÉCURITÉ DANS LA RÉGION

Nairobi, le 10 février 2017 – Les représentants des pays signataires de l’Accord‑cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région ont participé les 9 et 10 février 2017 à Nairobi à la seizième réunion du Comité d’appui technique. Le Comité d’appui technique est un organe consultatif composé de hauts fonctionnaires des Gouvernements des 13 pays signataires de l’Accord‑cadre, à savoir l’Afrique du Sud, l’Angola, le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, le Soudan, le Soudan du Sud, la Tanzanie et la Zambie.

La réunion du Comité d’appui technique devrait aboutir à des recommandations visant à promouvoir les principaux objectifs inscrits dans l’Accord‑cadre : neutralisation des groupes armés dans l’est de la RDC; lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles; lutte contre l’impunité judiciaire et promotion de la coopération judiciaire; élaboration de solutions durables pour les réfugiés et les personnes déplacées; aide à l’autonomisation des femmes et promotion de l’intégration, du développement économique et d’une bonne gouvernance au niveau régional.

Les combats ayant repris au Soudan du Sud en juillet 2016, des centaines de combattants appartenant au Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan dans l'opposition ont traversé la frontière avec l’est de la RDC. La Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) en a décompté 752. Depuis, l’Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, M. Saïd Djinnit, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la RDC, M. Maman Sidikou, et le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général pour la RDC, M. Mamadou Diallo, ont engagé plusieurs consultations avec les autorités de la RDC et du Soudan du Sud afin de tenter d’apporter une solution à ce problème.

Par ailleurs, les atrocités que les Forces démocratiques alliées et les Forces démocratiques de libération du Rwanda continuent de perpétrer dans l’est de la RDC et les récentes informations faisant état d’incursions de membres de l’ex-Mouvement du 23 mars sur le territoire de la RDC depuis l’Ouganda voisin demeurent une source d’inquiétude pour les pays de la région et la communauté internationale.

À la lumière de ces événements qui risquent de déstabiliser un peu plus la région, le Comité d’appui technique a proposé durant ses délibérations de créer une équipe spéciale régionale chargée de rassembler toutes les parties prenantes ainsi que les mécanismes nationaux et régionaux concernés afin de formuler des recommandations visant à apporter des solutions durables à l’instabilité de la région.

Plus particulièrement, cette nouvelle équipe spéciale sera chargée de :

  • Conduire des visites d’évaluation sur le terrain afin de dialoguer avec les parties prenantes et de recueillir des informations sur chacun des combattants désarmés cantonnés dans les camps;
  • Faire des recommandations aux fins du désarmement, de la démobilisation, de la réintégration et du rapatriement ou de la réinstallation des ex‑combattants;
  • Faire des recommandations visant la mise en place de cadres juridiques bilatéraux ou multilatéraux entre les pays concernés pour garantir aux ex‑combattants et à leur gouvernement respectif que toutes les activités de rapatriement s’effectueront dans le respect du droit international et dans les limites de garanties suffisantes et de mécanismes de contrôle;
  • Vérifier la suite donnée aux recommandations une fois celles-ci approuvées par les dirigeants de la région.

L’équipe spéciale régionale est composée de représentants des Gouvernements du Burundi, de l’Ouganda, de la RDC, du Rwanda et du Soudan du Sud, mais également de l‘ONU, de l’Union africaine, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, de la Communauté de développement de l'Afrique australe et de dirigeants des communautés locales.