Le bureau de l’onu pour la Région des Grands Lacs participe au colloque régional de l’afrique de l’est et de l’afrique australe sur les femmes et la paix et la sécurité organisé à Nairobi

Un participant au Colloque régional de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe sur les femmes et la paix et la sécurité

23 mar 2018

Le bureau de l’onu pour la Région des Grands Lacs participe au colloque régional de l’afrique de l’est et de l’afrique australe sur les femmes et la paix et la sécurité organisé à Nairobi

Nairobi, le 23 mars 2018 ‑ Le Bureau régional d’ONU‑Femmes de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe a organisé un colloque sur les femmes et la paix et la sécurité à Nairobi (Kenya) les 22 et 23 mars 2018. Cette manifestation de deux jours faisait suite au lancement de l’étude mondiale sur l’application de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité de l’ONU, également tenu à Nairobi en novembre 2016.

Les participants ont pris note des progrès considérables accomplis dans le domaine des femmes et de la paix et la sécurité dans la région de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe. Plusieurs exemples vont dans ce sens sachant qu’il est désormais généralement admis que la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité concerne la sécurité humaine – ce qui va au‑delà des conflits violents – et touche toutes les questions relatives à la sécurité humaine, telles que les conflits armés, les catastrophes naturelles et la violence contre les femmes et les filles. Par ailleurs, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) est en train de mobiliser les États membres en vue d’élaborer un plan d’action régional pour l’application de la résolution 1325 (2000) afin de remédier à l’aggravation des conditions de sécurité en République démocratique du Congo (RDC), qui a des incidences négatives sur le reste de la région des Grands Lacs. Le Bureau des Nations Unies pour la région des Grands Lacs a convoqué, en février dernier, une réunion du Comité consultatif de la Plateforme des femmes pour la mise en œuvre de l’Accord‑cadre pour la paix, la sécurité et la coopération, durant laquelle les participants ont reconnu l’importance de l’association des femmes, qui devraient échanger avec les chefs d’État et de gouvernement et s’entendre avec eux sur les moyens de promouvoir les objectifs afférents aux femmes et à la paix et la sécurité.  Le Comité consultatif a également apporté son appui à la création et à la mise en place d’un mécanisme de suivi pour évaluer « les progrès quantitatifs et qualitatifs et les réalisations » en matière de participation des femmes à la vie politique et aux processus de paix. Présent à cette réunion, Saïd Djinnit, Envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs, a déclaré que « notre rôle est de veiller à ce que nos activités stratégiques puissent également se traduire par des contributions qualitatives à nos délibérations ».

Les participants au colloque ont estimé qu’il fallait que les femmes et les filles participent immédiatement aux processus de paix officiels aux côtés des hommes. « J’exhorte les organes régionaux et les États membres qui facilitent le processus de paix en cours de faire respecter le droit de participation et de représentation », a dit Simone Oluoch‑Olunya, Directrice régionale adjointe d’ONU‑Femmes pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.

Mme Oluoch‑Olunya a également fait observer que les catastrophes naturelles et anthropiques constituaient une nouvelle menace pour la sécurité des femmes et des filles. Selon elle, « [b]ien que les catastrophes ne fassent pas de discrimination fondée sur le sexe, leurs incidences varient en fonction des vulnérabilités existantes et des inégalités sous‑jacentes, notamment l’inégalité entre les sexes. »

Un consensus s’est dégagé aujourd’hui durant le colloque, selon lequel il faut renforcer l’engagement politique des dirigeants régionaux afin de faire face aux conflits armés et de sortir des impasses politiques qui ont abouti à des crises humanitaires causant un nombre de réfugiés sans précédent dans la région. Selon les estimations du Haut‑Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, sur les 65,5 millions de personnes en situation de déplacement forcé dans le monde en 2017, 7,4 millions étaient originaires de la Corne de l’Afrique et de la région des Grands Lacs, notamment la République centrafricaine, la RDC, la Somalie, le Soudan du Sud et le Burundi.