BURUNDI : LES PRIORITÉS POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX ET LE DÉVELOPPEMENT SOULIGNÉES PAR SAÏD DJINNIT

Saïd Djinnit, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs. Photo : OSESG-GL/ONU/Penangnini Toure

25 juin 2015

BURUNDI : LES PRIORITÉS POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX ET LE DÉVELOPPEMENT SOULIGNÉES PAR SAÏD DJINNIT

New York, 25 juin 2015 - Lors d’un entretien accordé à la Radio des Nations Unies, M. Saïd Djinnit, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, est revenu plus spécifiquement sur la situation au Burundi, après les violents incidents qu’a connus le pays après l’annonce de la candidature du Président sortant et de la tentative de coup d’État.

M. Djinnit a évoqué le travail de facilitation qu’il a entrepris pour favoriser le dialogue burundais et mentionné les manipulations et les informations erronées qui l’ont forcé à quitter ses fonctions de facilitateur. Il a toutefois déclaré qu’il continuait de participer au processus électoral en sa qualité d’Envoyé spécial, même s’il regrettait le temps précieux qui avait été perdu.

L’Envoyé spécial a souligné que la situation au Burundi, tout comme en République démocratique du Congo et au Rwanda, est une source de préoccupation pour l’ONU, car ces pays, qui sont au cœur de la région des Grands Lacs, ont été le théâtre de conflits et doivent relever des défis en matière de consolidation de la paix, de démocratie et de développement.

Selon M. Djinnit, il importe d’améliorer les processus électoraux dans ces pays. Dans le cas du Burundi, qui a connu une décennie de stabilité grâce aux acquis des Accords d’Arusha, lesquels ont été intégrés dans la Constitution, il est souhaitable de maintenir ce compromis historique jusqu’au jour où le pays aura atteint un niveau de citoyenneté tel que les différences ethniques soient estompées et reléguées au rang d’anecdote historique. L’Envoyé spécial s’est réjoui de voir à quel point les Burundais se sont approprié les Accords d’Arusha et ont constaté à quel point ils leur ont permis d’avancer.