Media Monitoring - OSESG-GL, 3 JUNE 2015

3 juin 2015

Media Monitoring - OSESG-GL, 3 JUNE 2015

D.R.CONGO

Gunmen Assault Airport in East Congo; at Least 6 Dead

Source: Associated Press

Kinshasa, 2 June 2015 - Officials say at least six people are dead following an attack on the largest airport in eastern Congo.

Government spokesman Lambert Mende says that heavily armed gunmen broke into the Goma airport early Tuesday.

Mende said two Congolese soldiers were killed during the attack, and four assailants also died. He said that calm had return to the area, and that it was believed the unknown attackers were looking for things to steal.

Eastern Congo has been mired in violence since the aftermath of the 1994 genocide in neighboring Rwanda.

Scores of militias and rebels regularly attack civilians in the area, including armed groups that are believed to have crossed into Congo from neighboring Rwanda and Uganda.

Six personnes tuées au Congo

Source: Associated Press

Kinshasa, 2 juin 2015 - Au moins six personnes sont mortes dans la foulée d’une attaque lancée contre le plus important aéroport de l’est du Congo.

Un porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a dit que des hommes lourdement armés ont attaqué tôt mardi l’aéroport de Goma.

M. Mende a ajouté que deux soldats congolais ont été tués, en plus de quatre assaillants. Il affirme que le calme a maintenant été rétabli et que les malfaiteurs cherchaient apparemment des biens à voler.

L’est du Congo est plongé dans la violence depuis le génocide de 1994 au Rwanda voisin.

Des milices et des rebelles s’en prennent régulièrement aux civils de la région. Certains groupes armés se seraient infiltrés au Congo depuis le Rwanda et l’Ouganda.

En RD-Congo, l’Église catholique espère arriver à un « consensus » sur le calendrier electoral

Source: La Croix avec l'AFP

Au sortir d’un entretien lundi 1er juin entre les évêques et le président Joseph Kabila, le secrétaire général de la Conférence épiscopale du Congo (Cenco) a appelé à créer un « climat de confiance pour réussir le processus électoral ».

2 juin 2015 - Désireux de définir les contours d’un dialogue national pouvant permettre l’organisation d’élections apaisées, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, 44 ans, fils de Laurent-Désiré Kabila assassiné en janvier 2001, a commencé, lundi 1er juin, une série de consultations. Et il a reçu, en premier, les représentants de l’épiscopat catholique.

Des scrutins qui s’achèveront en novembre 2016

« Pour les évêques, il est impérieux, pour le moment, d’avoir un consensus sur le calendrier électoral (…)

promulgué par la Céni », la Commission électorale nationale indépendante, a déclaré le P. Léonard Santedi, secrétaire général de la Conférence épiscopale du Congo (Cenco), à la sortie de cet entretien.

Le 12 février, la Céni avait publié le calendrier d’une succession de scrutins qui s’achèvera en novembre 2016 par la présidentielle et les législatives. Pour l’opposition, ce calendrier est trop serré, « irréaliste » et menace de prolonger illégalement le mandat du chef de l’État.

La constitution interdit un troisième mandat

De fait, le climat en RDC s’est fortement crispé ces derniers mois, l’opposition, ainsi qu’une partie de la majorité et de la société civile, s’opposant au maintien au pouvoir du président Kabila, à qui la constitution interdit de briguer un troisième mandat. Entre 27 et 42 personnes, selon les sources, ont été tuées en janvier dernier lors de manifestations dénonçant un projet de loi électorale qui aurait pu permettre à Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà du terme de son mandat.

Le 15 mars, des militants congolais, ainsi que trois activistes du Sénégal et un du Burkina Faso, avaient été arrêtés après une conférence sur la bonne gouvernance et la démocratie. Les accusant de préparer des « actes de violences », le gouvernement de Kinshasa a expulsé les étrangers mais maintient en détention deux Congolais.

Que la population garde son sang-froid

Ce même lundi 1er juin, le président Kabila a également reçu des représentants de l’Armée du salut, de l’Église protestante, des kimbanguistes et des musulmans. « C’est important que la population garde son sang-froid en attendant le résultat de ce qui se passe », a souligné le pasteur Pierre Marini Bodho, président de l’Église protestante de RDC.

Dans les jours à venir, le président Kabila doit rencontrer d’autres responsables des partis politiques, de la société civile et des diplomates.

Au Congo-Brazzaville voisin également

Le premier parti d’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a refusé vendredi de participer à ces consultations orchestrées par le président, souhaitant que le chef de la Mission de l’ONU, Martin Kobler, s’en charge. Le deuxième parti d’opposition, le Mouvement de libération du Congo (MLC), a quant à lui rejeté l’idée du dialogue.

Ces consultations voulues par le président Kabila commencent deux semaines après une initiative similaire au Congo-Brazzaville voisin, où il est de plus en plus question d’une révision de la Constitution pour permettre au président Denis Sassou Nguesso de se représenter en 2016.

Elles surviennent aussi alors que le Burundi voisin est plongé dans une grave crise politique depuis l’annonce, fin avril, de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, et peu après l’annonce au Rwanda, autre pays voisin, d’une possible révision constitutionnelle qui autoriserait un nouveau mandat au président Paul Kagame.

RDC: les confessions religieuses se disent favorables pour le dialogue nationale

Source: Xinhua

2 Juin 2015 - Les confessions religieuses se sont déclarées favorables au dialogue nationale convoqué par le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila afin de résoudre les différents problèmes qui plongent le pays dans une crise pré-électorale.

Ces responsables religieux et coutumiers ont exprimé cette position lundi à Kinshasa après avoir été reçus par le président Joseph Kabila au Palais de la Nation.

Pour le représentant de l'église Kimbanguiste, Simon Kimbangu Kiangani, "les acteurs politiques rd-congolais doivent respecter les lois du pays et prévenir des tensions électorales".

L'abbé Léonard Santendi, porte-parole de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), a affirmé pour sa part que "l'église donne de ce qui est sa vision, de ce qui est de sa doctrine de ce qui est de l'importance à l'heure actuelle".

"Pour l'église, on le rappelle dans tout les documents, pour nous, le dialogue est une voie royale, une voie pacifique de sortie de crise. Mais il faut bien alors définir ses objectifs, penser à son contenu, c'est sur ce point qu'il doit y avoir un dialogue pour dire qu'est-ce que nous voulons, mais pour les évêques il est impérieux d'avoir un consensus autour du calendrier global électoral, mais aussi créer ce climat de confiance de paix pour un processus électoral réussi pour bâtir l'avenir de la République", a-t-il souligné.

Madeleine Ngwanga, représentante légale de l'église de l'Armée du Salut, estime que les RD-Congolais "doivent accepter de se mettre ensemble pour avoir ce dialogue et trouver des solutions aux problèmes que traverse notre pays".

Pour l'Imam Ali Mwinyi, représentant de la communauté islamique du Congo (COMICO), "il est temps que le peuple congolais puisse trouver une solution dans le dialogue qui se tiendra prochainement et que la communauté musulmane pourra donner son cahier de charges très prochainement".

Le représentant de l'église du Christ au Congo, Marini Bodho, a fustigé l'inconstance de certains hommes politiques rd-congolais qui, selon lui, "avaient accepté de dialoguer avec le président Kabila mais à quelques jours de ce dialogue, ils ont refusé de rencontrer le chef de l'Etat".

Les opposants, la majorité et les forces vives de la société civile vont se trouver pour discuter du processus électoral et de la mise en place des nouvelles provinces, alors que le pays n'a pas encore trouver le moyen financier pour organiser les élections globales estimées à plus d'un milliard de dollars américains.

RD Congo: la justice suisse abandonne les poursuites contre le raffineur Argor-Heraeus

Source: Jeune Afrique

Par PAR JOËL TÉ-LÉSSIA

2 Juin 2015 - La justice helvétique a clos les poursuites contre Argor-Heraeus, accusé d'avoir sciemment raffiné trois tonnes d'or pillé en RD Congo. Dans son arrêté, le Ministère public de la Confédération rejette l'idée que le raffineur suisse avait "décelé des indices de la provenance délictueuse de l'or".

Au terme d'une enquête de 16 mois, entamée en novembre 2013 suite à une "dénonciation pénale" de l'ONG helvétique Trial (Track Impunity Always), le Ministère public de la Confédération (MPC) helvétique a abandonné les poursuites contre Argor-Heraeus. Le géant suisse - l'un des plus importants raffineurs de ce métal précieux au monde - était soupçonné d'avoir sciemment raffiné trois tonnes d'or pillé, entre juillet 2004 et juin 2005, dans l'est de la RD Congo. Une charge qui l'exposait à une condamnation pour blanchiment et complicité de pillage.

Dans une décision rendue le 10 mars dernier, la justice helvétique a classé l'affaire, arguant que "rien ne permettait d'affirmer que l'entreprise connaissait l'origine criminelle des trois tonnes d'or". Dans un communiqué publié ce mardi 2 juin, l'ONG genevoise - qui n'a eu accès à cet arrêt que plusieurs semaines après sa publication - regrette la décision du MPC.

Maillon indispensable Analysant l'arrêt, Trial et ses partenaires - Open Society Justice Initiative et Conflict Awareness Project - estiment que l'enquête de la justice suisse a bien démontré que l'or en question, fourni à Argor-Heraeus par la société Hussar, basée à Jersey (Grande-Bretagne), avait bel et bien été pillé dans la région de l'Ituri, à l'époque sous le contrôle du groupe rebelle congolais, le Front nationaliste intégrationniste (FNI), et que le raffinage de métaux précieux était "un maillon indispensable dans l'effort de guerre de l'Est de la RDC".

Dans son arrêt, le Ministère public de la Confédération a pourtant considéré qu'il ne ressort pas de ses enquêtes que les prévenus "nourrissaient des doutes ou avaient décelé des indices de la provenance délictueuse de l'or", regrettent les trois ONG dans leur communiqué. "Comment plusieurs tonnes d'or sale, en provenance de l'un des conflits les plus sanglants et médiatisés de notre époque peuvent-elles parvenir en Suisse et y être raffinées dans que cela n'ait de conséquences?", s'interrogent-elles.

Politique de l'autruche "Le raisonnement suivi par la justice helvétique dans cette affaire peut avoir des conséquences dommageables, explique au téléphone Philippe Grant, directeur de Trial. Il pourrait pousser les entreprises de raffinage à préférer méconnaître la portée d'indices suggérant l'illégalité des matières traitées. C'est un encouragement à la politique de l’autruche!”

Si Trial et ses partenaires comptent poursuivre d'autres affaires de blanchiment de ressources extraites illégalement de zones de conflit, elles ne peuvent faire recours de la décision du Ministère public suisse dans la procédure contre Argor-Heraeus. En effet, en droit suisse, les associations ne peuvent se porter partie plaignante dans ces procédures. La RD Congo, victime formelle de ce pillage, puisque qu'en dehors des concessions accordées, les ressources de son sous-sol lui appartiennent, ne s'est pas constituée partie civile dans cette procédure.

Pour sa part Argor-Heraeus a salué, dans un communiqué, la décision des autorités suisses dont "l'enquête [a] conclu de façon définitive que les accusations de blanchiment d'argent et de complicité de crimes de guerre pesant sur l'entreprise étaient dénuées de tout fondement".

Nord-Kivu: des FDRL pillent des biens de valeur et du bétail à Mukondo

Source: Radio Okapi

2 Juin 2015 - Des rebelles FDLR ont emporté, dans la nuit de dimanche 31 mai, plusieurs biens de valeur de la population et du bétail dans la localité de Mukondo, en territoire de Nyirangongo (Nord-Kivu). Des sources concordantes indiquent que ces assaillants n’ont pas causé de pertes en vies humaines. Un villageois, pris de force pour transporter le butin, n’est toujours pas retrouvé.

Selon les mêmes sources, ces rebelles rwandais ont fouillé des maisons avant de se retirer dans le parc des Virunga à la suite d’un échange de tirs avec les FARDC venues de leur position de Rusayo.

Paniqués, tous les habitants ont passé la nuit dans la brousse avant de regagner lundi dans la matinée leurs habitations.

La société civile de Nyiragongo plaide pour le renforcement de l’effectif militaire dans cette région, précisément dans les groupements Muja, Kibati et Rusayo pour empêcher ces incursions devenues récurrentes.

Cette structure explique par ailleurs que ces rebelles rwandais ont profité de l’absence des FARDC dans la contrée pour faire cette incursion.

En avril dernier, les habitants de Karangara et Rukorwe, en territoire de Nyirangongo avaient également fui leurs villages à la suite de l’incursion des rebelles FDLR.

Le président de la société civile de Nyiragongo avait alors plaidé pour une implication des autorités dans la sécurisation de la population civile de ce territoire.