Media Monitoring - OSESG-GL, 15 SEPTEMBER 2015

15 sep 2015

Media Monitoring - OSESG-GL, 15 SEPTEMBER 2015

DRC


Coalition partners warn Congo's Kabila not to cling to power

NEWS STORY

Source: Reuters

By Aaron Ross

Kinshasa, 14 September 2015 - Leading parties in Democratic Republic of Congo's ruling coalition told President Joseph Kabila on Monday that actions by his allies had given the impression that he intends to violate the constitution by hanging onto power beyond 2016.

In a letter to Kabila, seen by Reuters, the heads of the so-called G7 parties demanded immediate steps to ensure that the presidential election, scheduled for November 2016, is held on time. If held successfully, the vote would mark the country's first peaceful transition of power.

The letter stated that violating the constitution's two-term limit risked destabilizing the vast Central African country where regional wars between 1996 and 2003 killed millions, most from hunger and disease.

Opposition parties plan to demonstrate in the capital, Kinshasa, on Tuesday to demand that Kabila, in power since his father's assassination in 2001, step down next year as required by the constitution.

Kabila's opponents accuse him of attempting to manipulate a packed slate of costly local, provincial and national elections planned over the next 14 months to delay the presidential vote.

Those concerns were further fed by a constitutional court decision last week ordering the election commission to review the calendar on the grounds that budgetary and political constraints had made it untenable.

"The last extraordinary session of parliament and the judgment of the constitutional court...have led the overwhelming majority of Congolese to believe there are unavowed intentions to not respect the constitution," the G7 wrote.

The party leaders said that any revision of the election calendar must respect the constitutional requirement that the presidential election be held next year.

The government spokesman was not immediately available for comment.

The seven parties previously wrote to Kabila in February and March to warn that lingering uncertainty surrounding his intentions was draining their political support.

The group includes the Social Movement for Renewal (MSR), the second largest party in Kabila's coalition.

Kabila has refused to comment publicly on his political future though a spokesman has said he intends to respect the constitution.

La Monusco appelle la RDC à renforcer la coopération avec les pays de la sous-région

NOUVELLE

Source: Xinhua / MCN, via mediacongo.net

Kinshasa, 14 Septembre 2015 - Le chef de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), Martin Kobler, a préconisé le renforcement de la coopération entre le gouvernement de la RDC et les Etats de la sous-région aussi bien sur le plan bilatéral que dans le cadre des organisations telles que la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC).

"Pour un développement durable, il est nécessaire d'assurer une coopération au niveau sécuritaire dans la région des Grands Lacs", a déclaré M. Kobler dans un communiqué publié samedi à l'occasion de la Journée des Nations-Unies pour la coopération Sud-Sud, célébrée le 12 septembre.

"Je félicite le gouvernement congolais pour ses efforts visant à assurer la paix et la stabilité à travers le renforcement de la coopération Sud-Sud", a-t-il indiqué.

"Les pays en développement ont besoin de promouvoir et mettre en œuvre la coopération Sud-Sud pour l'émergence d'une vraie croissance économique et pour améliorer les conditions de vie des populations", ajoute-t-il.

A travers la signature de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba, les pays de la sous-région se sont engagé à unir leurs forces pour consolider la paix et instaurer une dynamique de coopération économique.

Selon les autorités de l'ONU, "malgré certains problèmes persistants, les pays en développement sont devenus des acteurs de premier plan sur la scène socioéconomique mondiale".

Échec de la contre-insurrection dans l’est du Congo

NOUVELLE

Source: IRIN

Oicha (République démocratique du Congo), 14 septembre 2015 - L’accalmie a pris fin le week-end dernier. Après plusieurs mois de calme relatif en territoire de Béni, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), des assaillants s’en sont pris à deux villages, faisant neuf morts.

Comme pour les incidents analogues survenus l’an dernier, les autorités ont attribué ces attaques à la machette aux Forces démocratiques alliées (ADF), une insurrection d’origine ougandaise établie dans l’est du Congo.

« Ce sont des cas qui nous inquiètent », a dit Jean-Paul Ngahangondi, le coordonnateur national de la Convention pour le respect des droits de l’homme, une ONG basée à Béni.

« Ces rebelles tuent sauvagement des civils, même à quelques mètres des positions de l’armée ou des casques bleus. Nous ne prenons plus la peine de signaler chaque nouvelle attaque aux autorités, car aucune solution n’est jamais trouvée. »

Ces onze derniers mois, plus de 450 personnes ont été tuées dans des circonstances analogues imputées aux ADF, selon le décompte du Rafiki - un mensuel local.

Avant les attaques survenues dans la nuit du samedi dans les villages de Ntoyi et Mukida « les gens avaient commencé à se détendre dans les grandes villes comme Oicha », a dit Stanley Muhindo, journaliste à la radio catholique Moto d’Oicha.

« Mais voilà, le malheur revient. »

Et avec lui, le débat sur la réponse aux violences apportée par les forces de sécurité. L’armée congolaise et les soldats de maintien de la paix se sont alliés contre les ADF depuis janvier 2014, parvenant à récupérer d’importantes bases rebelles, des armes et des munitions. Des centaines de civils détenus par les rebelles ont également été libérés, parmi lesquels les trois prêtres catholiques enlevés en octobre 2012.

Les attaques meurtrières du mois dernier suivaient un même mode opératoire macabre, décrit par les prélats catholiques dans un rapport du mois de mai : « Les criminels tuent sauvagement avec des machettes, des couteaux ou des haches. Certaines victimes ont la gorge tranchée, les bras des enfants sont mutilés, des femmes enceintes éventrées et des familles entières sont décimées ».

Beaucoup s’étonnent d’un tel retour en force d’un groupe présenté comme sérieusement affaibli par les opérations anti-insurrectionnelles.

Le groupe d’experts des Nations Unies sur la RDC a avancé une explication dans son rapport final publié début 2015, en soulignant que les opérations n’avaient que très peu affecté le leadership et les réseaux de soutien des ADF – des réseaux qui s’étendent de nombreuses villes de l’est de la RDC jusqu’en Ouganda et au Rwanda voisins, et même au Royaume-Uni.

Restructurer, réarmer

« D’après nos sources, depuis janvier 2015, les ADF et leurs complices procèderaient à l’évacuation de leurs caches d’armes situées entre Oicha et Eringeti, dans le sud du territoire de Lubero. Pour déplacer leurs cargaisons, ils utiliseraient des camions transportant de l’huile de palme », peut-on lire dans le Rafiki.

Depuis l’arrestation en avril du chef des ADF Jamil Mukulu, ses fils auraient entrepris de réorganiser le groupe, comme ça avait été le cas à la suite des opérations militaires de 2005 et 2010.

« Il n’y a pas que leur réorganisation socio-économique qui nous préoccupe », a dit Clovis Munihire, l’envoyé présidentiel chargé du suivi de la restauration de l’autorité de l’État dans l’est du Congo. « Ils recrutent de jeunes musulmans dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, voire dans certains pays voisins. »

Un autre frein à la contre-insurrection est la détérioration des relations entre l’armée et la mission des Nations Unies depuis que le gouvernement congolais a décidé en janvier de se retirer des opérations conjointes prévues à l’encontre d’un autre groupe armé actif dans l’est, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

D’après Nicaise Kibel Bel’Oka, qui dirige le Centre d’études et de recherches géopolitiques de l’est du Congo (CERGEC), Kinshasa devrait en faire plus pour solliciter l’aide de l’Ouganda.

« Nous ne devons pas nous contenter des coopérations se limitant au partage de rapports de renseignements d’un bureau à l’autre », a-t-il dit à IRIN.

«À plusieurs reprises, les ADF ont traversé les districts ougandais voisins de Béni. Mais que fait Kampala ? Simplement envoyer des rapports ? L’Ouganda aussi doit envoyer des troupes au front. Après tout, ce sont leurs rebelles. »

Invité à réagir à ces propos, le porte-parole de l’armée ougandaise Paddy Ankunda a dit IRIN : « À l’heure où nous parlons, les autorités congolaises ne nous ont jamais demandé d’engager une action ferme contre les rebelles des ADF sur leur territoire. Nous ne pouvons pas nous déployer en RDC sans leur demande ou leur autorisation ».

« Nous sommes toujours en alerte et en attente », a ajouté Ronald Kakurungu, le porte-parole de la seconde division de l’armée basée dans l’ouest de l’Ouganda, à la frontière avec la RDC. « Nous avons déployé des troupes le long de nos frontières communes avec la RDC pour garantir que les ADF ne pénètrent pas notre territoire pour semer le chaos. »

« S’ils tentent de le faire, nous les affronterons avec fermeté. »

Pour M. Bel’Oka, l’un des problèmes clés est que les leaders et les soutiens des ADF « se trouvent parmi la population locale [congolaise]. C’est pour cela que des civils sont punis et tués – lorsqu’ils refusent de collaborer. C’est comme ça depuis longtemps. »

Elections en RDC: sept dirigeants de la majorité jugent « suicidaire » le jeu du pouvoir

NOUVELLE

Source: MaliActu.net

14 Septembre 2015 - Sept dirigeants de la majorité en République démocratique du Congo dénoncent dans une lettre au président Joseph Kabila publiée lundi la « stratégie suicidaire » suivie selon eux par le pouvoir en entretenant la « confusion » sur la « tenue des prochaines élections ».

« La stratégie actuelle nous paraît suicidaire », écrivent ces responsables de formations politiques alliées au Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de M. Kabila, qui avaient déjà interpellé le chef de l’État en février par voie épistolaire.

L’évolution politique des dernières semaines a « conduit l’écrasante majorité des Congolais à la conviction qu’il y a des intentions inavouées de ne pas respecter la Constitution », ajoutent les membres de ce groupe, surnommé G7, dans ce texte publié à la veille de la rentrée parlementaire.

« Quant à la tenue des prochaines élections tant attendues par le Peuple congolais, chaque jour qui passe apporte plus de confusion que de clarté », ajoute la lettre, transmise à l’AFP par le cabinet de l’un de ses auteurs, Gabriel Kyungu, chef de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) et président sortant de l’assemblée provinciale du Katanga (sud-est).

La lettre est notamment signée par Yves Mobando-Yogo, vice-président du Mouvement social pour le renouveau, plus gros parti de la coalition gouvernementale après le PPRD, et par Olivier Kamitatu, président de l’Alliance pour le renouveau du Congo (ARC) et ministre du Plan.

Sa publication intervient alors que le parti d’opposition historique, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi avoir rompu ses pourparlers avec le pouvoir destinés à préparer le « dialogue national » proposé par M. Joseph Kabila en vue de la tenue d' »élections apaisées ».

Dans un communiqué signé de son président, Étienne Tshisekedi, rival malheureux de M. Kabila à la présidentielle de 2011, l’UDPS a appelé « toutes les forces politiques et sociales acquises au changement » à « l’organisation d’un processus électoral crédible », dans un « climat apaisé », et tenant « compte des délais constitutionnels ».

Le climat politique est tendu en RDC à l’approche d’un cycle d’élections censé s’ouvrir fin octobre pour mener à la présidentielle de novembre 2016, à laquelle la Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se présenter.

Depuis des mois, l’opposition accuse le chef de l’État de manœuvrer pour se maintenir au pouvoir au-delà de la fin se son mandat.

Le mécontentement gronde aussi au sein de la majorité depuis le début de l’année, jusqu’au sein même du PPRD, alors que le chef de l’État entretient le doute sur ses intentions et son avenir politique.

Jusqu’à présent, rares sont ceux, au sein de son camp, qui ont osé interpeller M. Kabila aussi ouvertement que le fait le G7 en plaidant pour une « alternance politique » au sein de la majorité.

Entachées d’irrégularités massives, les élections de 2011 sont à l’origine de la crise actuelle. Depuis cette date, aucun des scrutins qui devaient avoir lieu en RDC n’a été organisé.

Pour l’opposition, l’insistance du gouvernement et de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à vouloir tenir avant la présidentielle et les législatives de novembre 2016 des élections locales jamais organisées depuis l’indépendance du pays en 1960 est le signe d’une volonté manifeste de faire « glisser » le calendrier électoral.

« Afin d’épargner » à la RDC « une crise politique inutile […] aux conséquences imprévisibles », le G7 appelle M. Kabila et la Majorité présidentielle à prendre « des initiatives courageuses ».

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