Media Monitoring - OSESG-GL, 8 April 2015

8 avr 2015

Media Monitoring - OSESG-GL, 8 April 2015

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D.R. CONGO

Face aux Congolais : Martin KOBLER, un échange-test mais fructueux

Source: Kongo Times (www.KongoTimes.info)

« Il est inconcevable que le peuple congolais exporte les minerais et importe, par la suite, des produits de ces mêmes minerais ». « Pourquoi pas produire vous-mêmes les téléphones mobiles et des Jeeps, au lieu de les importer ? Pourquoi exportez-vous des tomates pour enfin, importer du Ketch up ? » s’indigne Martin Kobler (...). A en croire le diplomate onusien, les minerais de la RD Congo sont exportés illégalement par des réseaux mafieux en complicité avec certains services étatiques. Ce qui, de son point de vue, favorise la contrebande (...). Selon lui, « les Nations Unies devraient rester en RDC, aussi longtemps que toutes ces conditions ne seront pas réunies ». Car, a-t-il ajouté, « on ne peut pas partir du pays si les causes profondes n’ont pas été attaquées » (...). Il a avoué aux congolais que « les Nations Unies ni ses agences ne créent pas suffisamment des emplois au pays, c’est le Gouvernement qui a le devoir de créer le cadre pour le développement ». Il a souligné que « ce sont des entreprises privées qui créent les emplois ».

5 avril 2015 - Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RD Congo, Martin Köbler a, au cours d’un échange à cœur ouvert avec une centaine de représentants de différentes associations des jeunes, mardi 31 mars 2015 à Kinshasa, estimé que pour en finir avec la crise généralisée, « il faut s’attaquer aux causes profondes » que sont la pauvreté et l’exploitation illégale des minerais.

Un échange-test mais fructueux, dans la mesure où le chef de la Mission de l’Onu en République démocratique du Congo (Monusco) a écouté attentivement ses interlocuteurs et répondu, sans tabou, à toutes leurs préoccupations. Tout son discours a tourné autour des causes profondes ayant favorisé la crise qui gangrène tous les secteurs de la vie en RDC, en l’occurrence, la pauvreté, la corruption et l’exploitation illégale des minerais.

La population « exclue de la circulation monétaire »

Martin Köbler soutient que « la plupart de la population est exclue de la circulation monétaire », affirmant que « nous travaillons avec le Gouvernement pour créer les circonstances permettant de créer l’emploi ». Dans son entendement, « il est inconcevable que le peuple congolais exporte les minerais et importe, par la suite, des produits de ces mêmes minerais ».

« Pourquoi pas produire vous-mêmes les téléphones mobiles et des Jeeps, au lieu de les importer ? Pourquoi exportez-vous des tomates pour enfin, importer du Ketch up ? », s’est-il indigné, exhortant ainsi ses interlocuteurs à faire savoir leurs idées au Parlement pour une éventuelle discussion.

A en croire le diplomate onusien, les minerais de la RD Congo sont exportés illégalement par des réseaux mafieux en complicité avec certains services étatiques. Ce qui, de son point de vue, favorise la contrebande.

Sur ce sujet, Martin Köbler est allé plus loin en proposant, par exemple, la création d’une zone de commerce libre à Kisangani (Province Orientale) et des universités spécialisées à travers le pays.

« Les Nations Unies devraient rester en RDC »

Il a aussi souligné la nécessité de la réforme du système judiciaire. Ce faisant, pense-t-il, « nous créons un cadre dans lequel l’économie doit se développer ».

Pour en finir avec l’exploitation illégale des minerais qui est une des causes profondes de la crise, le Représentant de Ban Ki-moon a estimé qu’il faut en premier lieu, combattre tous les groupes armés.

Selon lui, « les Nations Unies devraient rester en RDC, aussi longtemps que toutes ces conditions ne seront pas réunies ». Car, a-t-il ajouté, « on ne peut pas partir du pays si les causes profondes n’ont pas été attaquées ».

Répondant aux questions relatives à l’emploi des jeunes et au chômage, Martin Kobler a bien compris l’inquiétude de ses hôtes. Mais, leur a-t-il avoué, « les Nations Unies ni ses agences ne créent pas suffisamment des emplois au pays, c’est le Gouvernement qui a le devoir de créer le cadre pour le développement ». Il a souligné que « ce sont des entreprises privées qui créent les emplois ».

Selon le patron de la Monusco, l’Onu soutient plutôt, l’éducation, les infrastructures et certaines initiatives ou projets susceptibles de créer les emplois.

Cette rencontre des délégués de jeunes avec le chef de la Monusco est une première dans l’histoire de la Mission de l’Onu en RDC. De source de cette Mission, on apprend que « cet un exercice sera désormais régulier ».

RDC: reprise des négociations entre la Monusco et l'armée congolaise

Source: RFI

En République démocratique du Congo, la mission de l'ONU a entamé un dialogue stratégique avec les autorités congolaises depuis trois semaines. En jeu: la reprise de la coopération entre l'armée congolaise et la Monusco pour lutter contre les rebelles hutus rwandais des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), mais aussi la réduction des troupes. Dans son mandat renouvelé pour un an, l'ONU s'est engagée à réduire de 2 000 militaires sa présence sur place. Mais les Nations unies conditionnent cette réduction.

6 avril 2015 - Un bataillon égyptien, basé à Kisangani en province orientale, devrait partir en premier, dès la fin de ce mois d’avril. Suivront ensuite 850 Bangladais en Ituri, dans le nord-est du pays, une zone encore très instable. 300 militaires onusiens devraient également être retirés du Nord-Kivu. Enfin, 300 casques bleus pakistanais quitteront le Sud-Kivu. Le tout d'ici le mois de juin 2015.

Des départs qui devraient satisfaire les autorités congolaises, qui réclament depuis plusieurs mois une réduction des casques bleus. Reste que l'ONU se réserve le droit de revenir sur cette réduction de 2 000 hommes en cas de hausse de l'insécurité par exemple, ou « en fonction des résultats dans la lutte contre les rebelles hutus rwandais », concède un responsable onusien à Kinshasa.

C'est bien là le principal enjeu des négociations en cours : la reprise de la collaboration entre l'armée congolaise et la Monusco (mission de l'organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) dans la lutte contre les FDLR, totalement bloquée depuis février dernier. La présence de deux généraux congolais impliqués dans ces opérations contre les FDLR, soupçonnés de graves violations des droits de l'homme, a provoqué une crise sans précédent.

Kinshasa et la Monusco vont-ils trouver un terrain d'entente ? Les discussions entre les deux parties reprennent cette semaine. Et notamment sur les modalités de cette politique avec conditions des Nations unies, et le cas spécifique de ces deux généraux.

RDC Congo : Une fosse commune avec 425 corps découverte à Kinshasa: Plusieurs éléments indiquent qu’il s’agit des victimes des manifestations de janvier

Source: AI (l'Agence d'Information)

Par Luigi Elongui

Il est incontestable que de véritables escadrons de la mort étaient opérationnels pendant les journées de lutte contre la loi-Boshab. S’il s’avère, comme il est assez probable, que dans le charnier de Maluku ont été inhumés les morts tués par les nervis du pouvoir, les Congolais peuvent réclamer l’application de l’article 64 de la Constitution.

5 avril 2015 - Cela pourrait être une bombe à retardement qui explose dans les mains du pouvoir rdcongolais à dix-neuf mois de la présidentielle !

Fin mars, les habitants de Maluku, municipalité située dans la périphérie orientale de Kinshasa, alertent les autorités de la mission onusienne (MONUSCO) après avoir constaté la présence d’un charnier dans le cimetière de la commune. Les Casques Bleus, qui se rendent sur les lieux, y découvrent quatre cent vingt-cinq corps enterrés à la va vite et nuitamment, selon les déclarations de quelques riverains. L’information passe tout d’abord sur les ondes de Radio France Internationale (RFI) avant d’être relayée par la Radio Okapi des NU.

On lit, dans la version écrite du papier daté 4 avril de cette dernière, que « certaines sources concordantes [affirment] que ce sont des corps des personnes mortes lors des événements survenus du dix-neuf au vingt-un janvier dernier dans la capitale ». Des témoignages d’une gravité extrême que cet organe des Nations Unies, pourtant alliées du gouvernement de la RDC, n’aurait jamais reportés sans connaissance de cause. Ils sont corroborés par plusieurs faits.

Dans sa déclaration du 24 janvier, Human Right Watch, souligne d’avoir « documenté plusieurs cas dans lesquels la police ou les militaires de la Garde républicaine ont emportés les cadavres des personnes tuées, dans une apparente tentative de supprimer les preuves des tueries. Les forces de la Garde républicaine ont également tiré sans distinction dans un hôpital… ».

C’était justement à l’hôpital Mama Yemo de Kinshasa que Christopher Ngoyi Mutamba, président de l’association des droits de l’homme Synergie Congo Culture et Développement, avait été appelé d’urgence par le personnel de l’établissement terrorisé par les agissements des militaires de la Garde républicaine qui tiraient sur les patients et achevaient les blessés des manifestations. Il put le constater de ses propres yeux avant d’en faire part à son interlocuteur dans une conversation téléphonique enregistrée, dont nous vous fournissons le lien en annexe. Nous sommes le 21 janvier, et, quelques heures plus tard, assis sur une terrasse à Kalamu, Christopher Ngoyi sera enlevé par un groupe d’hommes en civil et en uniforme, puis obligé de monter sur une voiture sans plaque d’immatriculation. Pour avoir vu ce qu’il n’aurait jamais dû voir, il a été tenu au secret pendant trois semaines avant d’être présenté à la presse, avec de graves accusations à charge, le 10 février, dans les locaux du ministère de l’Intérieur.

C’est le titulaire de ce dicastère, le vice-premier ministre Evariste Boshab Mabudj, qui est monté au créneau, le 3 avril, suite à la décision de la Monusco de saisir le Procureur de la république afin d’ouvrir une enquête sur le charnier de Maluku. Après avoir nié tout lien entre les corps enterrés et les victimes des manifestations de janvier, il a affirmé, selon Radio Okapi, qu’ « il s’agit plutôt des indigents, gardés longtemps à la morgue centrale de l’Hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo, et inhumés par l’Hôtel de Ville de Kinshasa sur demande de la direction de la morgue ». Mis à part l’abus de pouvoir, car c’est un magistrat de la république qui aurait dû intervenir, Boshab commet là un véritable lapsus, qui sonne comme un aveu. En fait, ce sont bien des corps emmenés depuis Mama Yemo – l’une des « destinations inconnues » des manifestants arrêtés pendant les journées de lutte – qui ont été jetés dans la fosse commune du cimetière de Fula-Fula.

Pour beaucoup moins de morts, l’ex-président guinéen Dadis Camara a été violemment éjecté de son pouvoir... Qu’adviendra-t-il de Joseph Kabila, chef de l’État et commandant suprême des forces armées ? Les Congolais réclameront-ils l’application de l’article 64 de la Constitution qui prévoit le droit de faire échec, par tous les moyens, aux dérives dictatoriales du régime ?

Document

Enregistrement d’une conversation entre des officiers de police, lors des manifestations du 19, 20 et 21 janvier. Un document qui ne peut pas avoir valeur de preuve, mais avec des références incontestables aux événements en question. Deux sources sécuritaires à Kinshasa nous ont déclaré reconnaître dans la bande sonore la voix Kanyama, le chef de la police.

Ci-dessous, traduction des textes du lingala au français.

L’instruction téléphonique qui a servi à assassiner les étudiants à l’UNIKIN (CAMPUS)

www.youtube.com

CORYNTHIEN (nom de code) à DOUGLAS (idem) 20-25 au PC opérationnel : les étudiants sont descendus jusqu’au niveau du lieu dit triangle. Ils sont nombreux et déterminés. Que faire ??

DOUGLAS 20-25 : À toutes les unités, il faut du renfort au rond-point Masanga Mbila. Pas de quartier, tirez sur tout se qui bouge. Tuez les tous et surtout du coté du campus (Université de Kinshasa, UNIKIN), j’insiste...

DOUGLAS 20-25 à FOUDRE (idem), qui commande les unités quelque part à Kinshasa : Ne te fatigue surtout pas, c’est notre job, toujours sous le drapeau, envoi la musaka. (Tuez les tous)

FOUDRE à DOUGLAS 20-25 : J’ai déjà fait le boulot mais je vais faire encore mieux.

DOUGLAS 20-25 à FOUDRE : Tu sors entre-coupé arrange ta position… ce sont les ordres de ALPHA ONE, exécution tout de suite.

CORINTHIEN à DOUGLAS 20-25 :&l