Les femmes de la région des Grands Lacs se réunissent à Nairobi pour plaider en faveur de mesures plus vigoureuses de sorte qu’elles participent réellement aux processus politiques et aux dialogues

Nairobi (Kenya), le 13 février 2019 – Le Comité consultatif de la Plateforme des femmes pour la mise en œuvre de l’Accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région a tenu sa dixième réunion aujourd’hui à Nairobi. La réunion a porté principalement sur les moyens de renforcer la mobilisation politique et sur l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie concertée sur les femmes et la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs pour 2019, avant l’échéance de 2020. Plus précisément, la réunion avait les objectifs suivants : faire le point sur l’évolution de la situation depuis la dernière réunion du Comité consultatif, qui s’est tenue au Kenya le 22 février 2018 ; examiner des mesures destinées à mettre en œuvre le Plan d’action régional approuvé lors de la réunion des Ministres chargés du genre tenue à Entebbe (Ouganda) le 23 novembre 2018, y compris des stratégies relatives à la participation effective des femmes à la vie politique et aux processus de paix, et les efforts de prévention et de protection en matière de violence sexuelle et fondée sur le genre ; examiner les résultats des missions de solidarité entreprises en 2018 et déterminer des moyens pratiques de mettre en œuvre les recommandations, en particulier pour atteindre le quota minimum de 30 % de représentation des femmes dans les processus de prise de décision et de paix ; discuter des visites que le Comité consultatif entend effectuer en 2019 au Rwanda, en République du Congo, au Soudan et en Ouganda ; examiner les travaux des centres d’excellence axés sur les objectifs concernant les femmes et la paix et la sécurité et déterminer les moyens de les évaluer ; examiner comment le Comité consultatif pourrait appuyer plus efficacement le travail des divers forums de femmes et créer des synergies entre eux et faire participer les partenaires à la réalisation des objectifs concernant les femmes et la paix et la sécurité, y compris l’autonomisation économique ; et examiner le mandat du Comité consultatif.

Le Comité consultatif est le mécanisme de gouvernance de la Plateforme des femmes pour la mise en œuvre de l’Accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération. Ses réunions sont convoquées par l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies pour la région des Grands Lacs. Il fournit des orientations stratégiques et générales et facilite la communication de la Plateforme des femmes. Il se réunit une fois par an.

La Plateforme des femmes est une initiative du Bureau de l’Envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs. Créée en 2013, la Plateforme des femmes vise à renforcer le pouvoir d’action des femmes et des organisations de femmes de la région dans leurs rôles de dirigeantes et d’artisanes de la paix et à promouvoir leur contribution énergique à la mise en œuvre de l’Accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération. Le Comité consultatif a pour objectif de faciliter la contribution des femmes et des organisations de femmes à la mise en œuvre de l’Accord cadre en renforçant leur action collective, en accordant des subventions pour des projets donnés et en permettant aux femmes de jouer un rôle clef dans les processus de paix ; lutter contre la violence à l’égard des femmes et venir en aide aux femmes touchées par la violence ; améliorer les moyens de subsistance des femmes et leurs droits de propriété ; veiller à ce que les femmes aient, sur un pied d’égalité avec les hommes, accès aux ressources naturelles et qu’elles puissent également en contrôler l’utilisation.

La réunion du Comité consultatif a aujourd’hui été présidée par Saïd Djinnit, Envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs. Parmi les autres participants figuraient les membres du Comité consultatif de la Plateforme des femmes ainsi que des experts des gouvernements de la région des Grands Lacs, de l’Union africaine, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, de la Banque africaine de développement, de la société civile et des membres de la communauté des donateurs.