Lancement à Goma, RDC, du processus de rapatriement des combattants désarmés étrangers

Participating in the launch of the Follow-up Mechanism for the Peace, Security and Cooperation Framework agreement, Said Djinnit, UN Special Envoy for the Great Lakes region (2nd from left) with AU, ICGLR and Rwandan representatives (Photo: Michael Ali)

24 avr 2018

Lancement à Goma, RDC, du processus de rapatriement des combattants désarmés étrangers

Goma (Est de la RDC), 24 avril 2018 -  Des représentants des gouvernements de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda, de l’Ouganda, ainsi que les garants de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba dont la MONUSCO, la mission des Nations Unies en RDC, et le bureau de l’Envoyé Spécial des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, se sont réunis ce 24 avril 2018 à Goma dans le cadre du lancement du Mécanisme de suivi dudit Accord.

L’objectif de cette rencontre est de permettre la mise-en-œuvre des conclusions prises par les chefs d’Etat des pays signataires de l'Accord-cadre l’année dernière à Brazzaville en République du Congo.

L’Envoyé spécial Saïd Djinnit a précisé que cette première rencontre vise surtout à accélérer le processus de rapatriement sans conditions des combattants étrangers désarmés dans leurs pays d’origine.

Le processus de rapatriement, tel que le prévoit le Mécanisme de suivi, pourrait se heurter au refus exprimé par les ex-combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) de regagner leur pays d’origine. Ils exigent comme préalable des négociations politiques avec le gouvernement rwandais. L’émissaire rwandais présent à cette réunion, Désiré Nyaruhirira, Conseiller diplomatique du Ministre rwandais des Affaires étrangères, rassure pour sa part que toutes les garanties sécuritaires sont prises par les autorités pour un retour de ces ex-combattants dans la dignité et la sécurité. 

Toutefois, les autorités du Rwanda et de la République démocratique du Congo sont unanimes à reconnaître que la présence des FDLR sur le sol congolais présente à la fois une menace pour le Rwanda, mais aussi une source d’insécurité pour les congolais.

Le programme de cette rencontre de Goma prévoit une descente dans les sites de cantonnement de ces ex-combattants à commencer par le Camp Bahuma de Kisangani, en passant par Walungu dans le Sud Kivu et Kanyabayonga dans le Nord Kivu. La visite de trois jours a débuté le 25 avril 2018.